Vélo-Club.Net avait laissé David Moncoutié (Cofidis) un soir de septembre, sur les hauteurs du Pla de Béret (Espagne – Vuelta 2008). David était rayonnant après sa superbe victoire d’étape obtenue, excusez du peu, devant Alberto Contador (Astana), Alejandro Valverde (Caisse d’Epargne) et Carlos Sastre (CSC). Il mettait fin ainsi à deux ans de galères ponctués de désillusions, chutes, blessures et doutes.
Mieux encore, en salle de presse, devant des journalistes médusés et dubitatifs, en très grande majorité espagnols, il promettait de recommencer. Il tint parole. Dés le lendemain ! Une fois, deux fois, il attaqua et finit par provoquer la sélection. Un petit groupe s’échappa, prit plus de 7’ minutes d’avance ce qui permit à l’homme de Provins (Seine et Marne) de se replacer dans le top 10 du général et de prendre le maillot du meilleur grimpeur. Qu’il n’allait plus perdre jusqu’à Madrid !
Ce mercredi 11 février 2009, à Béziers, nous sommes loin de la chaleur espagnole. Il fait froid sur le tour méditerranéen. Le vent glace les suiveurs et les coureurs qui s’en vont signer, eux, la feuille d’émargement. David n’en tient pas compte et accepte de répondre aux questions de Vélo-Club.Net.
« Je ne suis pas un favori pour le tour Méditerranéen ! »
Vélo-Club.Net : Etes-vous un potentiel favori de ce tour Méditerranéen, après votre 2ème place au général obtenue l’année dernière ?
David Moncoutié : Non, pas du tout. Ce n’est pas course pour moi. Il y fait trop froid. De plus, vu les conditions qui nous attendent dans les prochains jours, C’est tout ce que j’ai horreur dans le vélo. C’est à dire le vent et le froid. Donc, c’est pour cela que je n’en fais vraiment pas un objectif (rires).
VCN : Vous semblez ne pas apprécier cette course. Pourtant vous en finissez 2ème au général en 2008 ? Avez-vous changé votre préparation ?
D.M : Non mais disons que l’année dernière, les circonstances ont voulu que je sois placé après le Faron et que j’ai voulu maintenir cette place. Cette année, c’est un peu différent. Le tour Méd n’est pas un objectif. Je suis là pour le Faron, les autres étapes ne me conviennent pas du tout.
VCN : Le Faron lors de la dernière étape vous arrange donc moins cette année ?
D.M : En quelque sorte, oui. Je sais qu’il y aura beaucoup d’arrivées avec le vent de côté. Il y aura des cassures. A vrai dire, c’est une course qui ne me plaît vraiment pas du tout. On va dire cela comme ça ! A part le Faron, bien sur. Je n’aime que cette ascension dans cette course. Et c’est pour cela que je suis là.
VCN : Le contre la montre par équipe d’aujourd’hui (ndlr : mercredi 11 février) est-il un exercice que vous redoutez particulièrement en ce début de saison ?
D.M : On va essayer de faire un bon contre la montre. Les conditions ne seront pas favorables pour faire un chrono par équipe. Il y a beaucoup de vent de côté. Je pense que nous ne prendrons même pas les vélos de chrono. Quand nous avons reconnu le parcours, je n’arrivais même pas à tenir sur mon vélo de contre la montre. Je prendrais donc cette après-midi le vélo de route.
VCN : quels seront alors vos prochains grands rendez-vous ?
D.M : j’espère déjà arriver jusqu’à dimanche. Pour le Faron, bien sur. Puis après Paris Nice.
VCN : pourquoi êtes-vous resté chez Cofidis ? Avez-vous été sollicité par d’autres équipes ?
D.M : J’ai fait toute ma carrière chez Cofidis. Je ne voyais pas l’intérêt de changer. J’ai vécu des bons et des mauvais moments. J’ai toujours été fidèle.
VCN : N’avez-vous pas eu envie de tenter votre chance ailleurs, comme le fait Chavanel aujourd’hui ?
D.M : A un moment peut-être, oui. Mais je ne ressens plus aujourd’hui le besoin de changer d’air.
VCN : Avec quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle saison ?
D.M : Avec pas mal d’ambition. Ce n’est parce que je n’en n’ai pas sur le tour Méd que je ne n’en aurais pas sur d’autres courses. En Australie, j’avais de bonnes sensations. J’aimerais en avoir sur Paris Nice. Je vais également bien préparer les classiques ardennaises. Puis je vais essayer de briller pendant les courses par étapes. Notamment le Dauphiné, le tour puis peut-être la Vuelta et les championnats du monde.
VCN : Confirmerez-vous votre participation à la Vuelta un peu plus tard où avez-vous vraiment envie de participer à cette course qui vous a réussi l’année dernière ?
D.M : C’est vrai que j’ai bien aimé y participer. C’est un mois (septembre) où avec la chaleur je marche mieux. L’année dernière, cela a bien marché. Pourquoi pas également en 2009 ?
De Béziers, propos recueillis par Frantz Delagrange
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